Ananka Laudun

Hier soir à Connaux, Sophie et les danseuses Ananka ont encore créé un moment unique de joie partagée.

Dans un décor de cases et girafe, pour l'association "le coeur y est", elles ont dansé et chanté autour d'un nouveau spectacle "Diaboun'Dao et le lion" basé sur un conte sénégalais.

Muriel, conteuse, raconte l'histoire de cette petite fille Diaboun'Dao qui mange des gnioules sur sa natte refusant de se mettre à l'abris alors que le lion approche. Rien n'y fait. Les messages d'alerte de sa maman puis de son papa et enfin de son grand frère la laissent totalement indifférente. Elle préfère sa natte et ses fruits.

A chaque bouchée, le spectacle devient interactif et participatif. Les spectateurs répètent en choeur "je prends la gnioule, je casse la gnioule, je mange la gnioule, mmmmmm!". Chaque phrase s'accompagne d'une gestuelle précise.

Quatre danses ponctuent l'histoire.

La première annonce les rugissements du lion. Chaque danseuse vêtue de peau de bête simule le combat. La danse des bambous est guerrière, sauvage. Les bâtons claquent, surprennent l'auditoire.

Plus tard, la quinzaine de danseuses revient en tenue colorée, bijoux en raphia aux poignets et chevilles.

Bleu, rouge, orange, les jupes s'animent.

Formes géométriques.

Mouvements du bassin.

Sauts.

Les pas s'ajustent aux djembés en live. Transe sonore. Le lion approche.

Abdoulaye lance un solo de musique époustouflant.

Bruits qui emportent tout.

Les chauffes des danseuses nous aspirent.

La confrontation a lieu entre cette petite fille têtue et le lion.

On joue à qui mange qui poussés par la colère.

Enfin, la danse du marché s'ouvre sur une Diaboun'Dao assurant aux villageois de leur faire la peur de leur vie.

Les femmes du marché portant leur callebasse se mettent à chanter. Paréos chamarrés.

Le cercle de femmes s'anime souhaitant la bienvenue. "Oblédia, Yakéna Benasso".

La danse se lance. Gestes symboles.

Elles ramassent.

Elles donnent.

Elles saluent la terre.

Les mains éclatent comme des soleils.

"Oblédia, Yakéna Benasso".

La petite fille libère alors le lion dans un rugissement terrible.

Tout le monde s'enfuit et Diaboun'Dao reprend son activité favorite : manger les gnioules!

"Je prends la gnioule, je casse la gnioule, je mange la gnioule, mmmmm".

Joie retrouvée. Dernière danse introduite par un nouveau chant et des mains qui claquent.

"Oumbodela, clac clac

Laoumbessa, clac clac".

Chant que Sophie porte dans son coeur depuis son premier cours de danse africaine.

Retour aux sources...

Pour connaître le secret de Diaboun'Dao pour manger le lion et lui échapper,

Venez découvrir le spectacle lors d'une prochaine représentation!

Cornillon le 16 juin et le 2 juillet sur Avignon pour l'association Yam Daboo.

Bravo à Luna "Diaboun'Dao" pour sa première soirée.

Elisabeth Freund-Cazaubon, reporter Ananka